• Passer à la navigation principale
  • Passer au contenu principal
Malbreil

Malbreil

  • Accueil
  • Biographie
  • Œuvres
    • Catalogue
    • Oeuvres par année
  • Expositions
  • Catalogues
  • Journaux de voyage
    • Journal de voyage aux Canaries en 1987
  • Suppléments
    • Lexique
    • Les Esquisses
    • Les textes
    • Les articles de presse
    • Par années de publication
    • Par ordre alphabétique des titres
    • Les œuvres orphelines
    • Les interviews
    • Les vidéos
    • Les Livres
      • « Voyage dans les collections. Carnet pictural »
  • Les nouvelles de l’atelier
  • Show Search
Hide Search

Catalogue « Moderne Cythère », Les Olivétains, Saint-Bertrand de Comminges, 2016

Le mot de François

Présenter au plus grand nombre les œuvres d'artistes au sein d'un territoire chargé d'histoire, alliant intérêt culturel et touristique, telle est la volonté du portée par le Conseil départemental de la Haute-Garonne, un dessein qui se trouve magnifiquement concrétisé sur le prestigieux site de Saint-Bertrand-de Comminges.
Au cœur de cet espace architectural unique, les salles d'exposition abritées par le bâtiment des "Olivétains" offrent à la création artistique un splendide écrin invitant le visiteur à découvrir des univers singuliers, à pénétrer des territoires nouveaux comme autant de lignes ce crêtes propices à éveiller les imaginaires.
Durant tout l'été l'artiste peintre toulousain François Malbreil donne à admirer le panorama créatif d'une œuvre d'une rare diversité, riche et foisonnante de paysages et natures contrastés, où l'œil se posera tour à tour etv avec gourmandise ouverte par l'étrave d'un brise-glace rouge, les nocturnes profonds des ciels de Madagascar, ou le bleu indigo de la mer des Seychelles.
Malbreil est un artiste de la trempe des grands voyageurs, un arpenteur de tous ces continents et de toutes ces îles qui nourrissent son inspiration afin de nous l'offrir en partage
dans un style architecturé où l'intensité de la lumière, des lumières, demeure le lien et l'empreinte.
Moderne Cythère, tel est le nom donné par Malbreil à cette exposition des "Olivétains". Embarquons sans tarder pour ce voyage vers l'île des plaisirs, l'île aux trésors d'un artiste qui regarde le monde et l'éclaire de la puissance de son imaginaire.

George Méric

Président du Conseil départemental
de la Haute-Garonne

Les Olivétains

En 1856, fuyant la confiscation des biens du clergé régulier en Italie, l'abbé Dom Giovanni Schiaffini vint se réfugier à Saint-Bertrand-de-Comminges et Ouvrit un établissement de l'Ordre des Olivétains à l'emplacement de l'ancien évêché de Cominges. Il y fit bâtir une chapelle attenante à un bâtiment conventuel, mais après vingt ans de présence au pied de la cathédrale, les Olivétains furent expulsés. Abandonnés, les bâtiments tombèrent progressivement en ruine.
En 1920, la Société Archéologique du Midi de la France, alors en charge des fouilles archéologiques menées sur le site antique, fit l'acquisition des vestiges de ce couvent. La chapelle devint ainsi sous le nom de "Galerie du Trophée" une annexe du musée de Comminges. A partir de 1930, y fut présentée au public une belle collection de marbres antiques, jusqu'à l'abandon progressif du lieu dans les années 1970.

En 1985, soucieux de préserver ce patrimoine historique local, le Conseil général (aujourd'hui Conseil départemental de la Haute-Garonne) acquit le bâtiment et en décida la restauration.
Entièrement rénové, le bâtiment des "Olivétains" ouvrit ses portes au public en 1990.
Les "Olivétains" sont aujourd'hui un pôle touristique et culturel, site qui abrite un espace d'informations touristique, un service de visites guidées du site et de département accompagnées par des guides conférenciers, ainsi qu'une librairie culturelle spécialisée.
Par ailleurs, le conseil départemental de la Haute-Garonne invite chaque année des artistes à présenter leurs œuvres dans les salles d'expositions du bâtiment. La sélection permanente qui s'est constituée au fil des saisons ... Illisible . A poursuivre avec le catalogue en mains !!

Paysage polaire avec cargo rouge

Huile sur toile

55 x 125 cm (p1)

2014

C'est une belle fin de journée. Debout dans l'atelier je regarde les toiles que j'ai choisies pour les Olivétains. Elles me rappellent des lumières, des ambiances diurnes ou nocturnes, crépusculaires parfois. Pour beaucoup, je les ai peintes au retour de voyages lointains - aux Antilles, aux Canaries, en Chine, à La rRéunion, aux îles subantarctiques françaises, en Terre Adélie, à Madagascar. D'autres m'ont été inspirées par des ballades dans ce midi toulousain où l"'histoire familiale m'a fait prendre racine. Une chose est sûre : où que mes pas m'aient porté sur cette terre, ja n'ai jamais recherché le pittoresque ni l'exotisme mais avec obstination une certaine façon de regarder le monde à bonne hauteur et de le peindre dans une lumière adéquate.

Chaque peintre doit trouver une lumière qui lui est propre. La mienne est souvent tropicale, un tropique contemporain loin des clichés surannés d'un Eden rêvé. Ainsi dans le choix des toiles qui vont de 1981 à 5016 j'affirme sans le claironner une mise en scène de notre modernité. Les camions et pick-up, les voitures et les trains, les avions et les cargos ont définitivement transformé ces paysages tropicaux saturés de lumière.
Dans les zones polaires, ce sont les cargos qui donnent forme à la glace, l'éventrent, la disloquent, la repoussent, l'amassent sur les rebords escarpés. J'aime peindre les pelleteuses, les stations-service, les bâtiments industriels et les pylônes électriques, autant d'emblèmes des temps modernes. Un pick-up au bout d'une jetée éclaire de ses phares un carré de bitume rongé par des herbes folles. Au cœur de la nuit, cette trouée de lumière aveuglante parle à sa façon de notre emprise sur le monde : une emprise aussi fugace que parcellaire.

De cette série d'huiles sur toile, d'aquarelles, de céramiques, de gravures et de lithographies, l'homme est absent, au moins dans sa représentation physique. Le parti pris peut interroger le spectateur voire l'inquiéter. Il peut aussi ouvrir la voie de la contemplation de la contemplation.

Cargo polaire. Coque grise

Huile sur toile

145 x 65 cm (p2)

2013

2013 HT 2 Cargo polaire. Etrave et glace 73X116
2013 HT 23 Brume polaire 89X116

Etrave et glaces

Huile sur toile

73 x 116 cm (p3)

2013

Brume polaire avec cargo rouge

Huile sur toile

89x 116 cm (p4)

2013

Double page

Grand brise-glace rouge

Huile sur toile

65 x 173 cm (p5)

2014

Brise-glace et banquise

Huile sur toile

60 x 93 cm (p6)

2013

Brise-glace rouge Vue aérienne

Huile sur toile

116 x 89 cm (p7)

2013

Grande coque bleue

Huile sur toile

81 x 116 cm (p8)

2012

2014 HT 6 ATR . Matin d'hiver 146X114
2012 HT 59 Etrave rouge 116X89

ATR Matin d'hiver

Huile sur toile

146 x 114 cm (p9)

2014

Etrave rouge

Huile sur toile

116 x 89 cm (p10)

2012

Double page

Avion-cargo avec panache de neige

Huile sur toile

40 x 150 cm (p11)

2014

Remorque Hiver

Huile sur toile

119 x 146 cm

2012

Remorque Hiver

Huile sur toile

119 x 146 cm (p12)

2012

J'ai deux ateliers : l'un à Toulouse et l'autre aux Issards. Celui des Issards me plait infiniment avec son exposition côté sud. J'y peins depuis 2015. Les grandes baies vitrées ouvrent sur le jardin et je ne me lasse pas d'observer la lumière qui change au fil des jours et des saisons. Il y a toujours quelque chose à regarder dans un jardin et je quitte volontiers mon chevalet pour en faire le tour.

Laissant l'atelier et tout ce qui y fermente, je prends souvent mon veux break pour parcourir au petit bonheur les routes de l'Ariège. Je m'arrête parfois devant une scène banale, un paysage d'allure à priori quelconque : une forêt dense qui s'éclaircit à sa lisière, des rollers dans un champ, un terre-plein de village.

Aussitôt l'envie me prend de fixer une image de ce monde fragile et changeant. Rien de spectaculaire, plutôt le sentiment de peindre le monde que les hommes habitent. Plus tard, parfois plusieurs années plus tard, cette image mentale deviendra un tableau ou une gravure

Rocade Avant l'autoroute

Huile sur Bois Marouflé

115 x 140 cm (p13)

1981

Bages les filets

Huile sur toile

65 x 140 cm (p15)

2012

Diptyque

Suburbia

Huile sur toile

20 x 40 cm (p16)

2012

Nocturne sous ciel voilé

Huile sur toile

130 x 162 cm (p17)

1982

Mon travail est entièrement lié au voyage et aux îles, sans doute parce que les éléments naturels y sont moins policés qu'en Europe. J'aime l'excès des cyclones, le fracas des icebergs, les cieux aux dégradés infinis, les gris de pluie, la luxuriance tropicale et l'aridité minimaliste des déserts, la mer qui sans cesse se réinvente et la brise dans les palmes des cocotiers.

Lors de mes pérégrinations, j'accumule une documentation sur les cargos, les trains et autres engins mécaniques. Dans ce florilège de la civilisation mécanique, les camions se taillent une place de choix. Leur aspect d'insectes caparaçonnés a quelque chose de touchant et de fascinant à la fois. J'en ai croisé sur toutes les routes du globe, de la Chine aux Caraïbes et de Madagascar aux bases polaires de l'Océan Indien. Partout, ils m'ont fasciné. Depuis des décennies, j'en ai fait l'objet de mes tableaux, des héros silencieux qui témoignent des énigmes de notre modernité, du rapport problématique des humains avec cette planète qu'ils ne cessent de sillonner.

Les cargos produisent aussi cet effet de masse et de détail. Ils sont la contrepartie aquatique es camions. De façon métaphorique, ils voguent dans ma peinture des mers tropicales aux mers polaires. En pleine mer ou à quai, de nuit comme de jour, sur des mers calmes ou démontées, ils tissent la mythologie de nos rêves. Leurs mâts et structures dressent verticalement l'oriflamme de l'homme sur l'horizon liquide.

J'ai arpenté la ville de Toulouse à ma recherche de bâtiments contemporains -béton, métal et verre - sertis dans leur inévitable écrin d'arbustes et buissons. J'avais en tête une architecture cosmopolite et moderniste, mise en scène à travers un jeu sophistiqué d'éclairages industriels, de lumières cachées, modifiant la perspective habituelle jusqu'à la rendre méconnaissable.

La nuit modifie en profondeur la perspective de l'espace et de la couleur, et cela m'avait amené à réfléchir à la couleur de la nuit et à sa traduction picturale. Etait-elle bleue, brune, gris cendré, rousse ? Comment peindre la lumière électrique ?

La ville pétrifiée dans le silence des heures avancées du matin devenait un étrange théâtre que la lumière électrique sculptait en pans d'ombre, un mausolée abandonné au silence.
Dans ma quête du nocturne contemporain, j'ai été captivé par les espaces suburbains dont la banalité laissait sourdre un malaise inquiétant : une rue industrielle, une entrée de rocade émergeant du brouillard matinal, une aire d'autoroute vide...

Nuit rousse 1 Moissonneuse jaune

Huile sur toile

100 x 81 cm (p18)

1993

Nuit rousse 2 Camion

Huile sur toile

65 x 100 cm (p19)

1993

Nuit rousse 3 Tractopelle

Huile sur toile

65 x 81 cm (p20)

1993

Caraïbes Embarcadère avec pick-up

Huile sur toile

91 x 122 cm (p21)

1998

Madagascar Pick-up et pirogues

Huile sur toile

73 x 116 cm (p22)

2012

Martinique Cyclone

Huile sur toile

57 x 130 cm p23)

1981

Epave 4 Sur les récifs

Huile sur toile

81 x 100 cm (p24)

2012

Diptyque

Cargo épave Diego Suares

Huile sur toile

19 x 54 cm (p25)

2013

L'atelier est un arène mentale. On y rejoue sans cesse le monde. Devant la profusion des visages et des corps, des scènes et des paysages, devant l'infinie variété des lumières et des ombres projetées dans l'espace et le temps, l'esprit chavire.
Je ne peindrai qu'un nombre limité de toiles. Il faudra opérer des choix ou du moins accepter ceux qui s'imposeront à moi par des voies forcément obscures.
Mais je fais le pari que sur chaque toile se retrouveront quelques éclats de l'infini, quelques pépites du trésor entrevu. Avec thèmes et variations. Avec un mélange inextricable de fantaisie, de goût et de réflexions.
Au-delà de la variété des techniques - huiles sur toile, gravures, lithographies ou céramiques - je suis certain que le lien qui unit mes œuvres est la lumière, sa nature, son éclat et son intensité qui varient au fil des heures, des latitudes et des années. quoi qu'on en dise, la lumière ne quitte jamais l'esprit du peintre et la peinture n'est rien si elle n'est pas d'abord un art de la lumière.
J'ai toujours aimé les fulgurances des cieux tropicaux et je ne ne me lasserai jamais d'y peindre des cargos échoués exposant leurs carcasses rouillées à la corrosion de l'océan. Et pour rien au monde je ne renoncerai à la lumière tangente des pôles, celle qui éclaire à onze heures du soir le brise-glace qui se fraye un passage entre les icebergs.

Cargo épave 1 Plage

Huile sur toile

81 x 116 cm (p26)

2011

Seychelles Mahé Case béton et canot rouge

Huile sur toile

60 x 73 cm (p27)

2001

Seychelles
Paysage avec fûts rouges

Huile sur toile

60 x 73 cm (p28)

2003

Madagascar Mahajunga Entrepôts

Huile sur toile

81 x 100 cm (p29)

2005

Madagascar Mahajunga Rues ensablées

Huile sur toile

81 x 100 cm (p30)

2005

Madagascar Peugeot bâchée en brousse

Huile sur toile

27 x 35 cm (p31)

2011

Route en campagne

Huile sur toile

24 x 33 cm (p32)

2016

Martinique Tropique aux toits noirs Grand Rivière

Huile sur toile

130 x 162 cm (p33)

1988

Tananarive Maison rose avec Land Rover

Huile sur toile

97 x 130 cm (p34)

2003

Madagascar Camion sur la route de Tuléar

Huile sur toile

73 x 92 cm (p35)

2001

Paysage avec cèdres et voiture

Vernis mou, eau forte et aquatinte

33 x 50 cm (p36)

2011

Madagascar Camion à la tombée du jour

Huile sur toile

50 x 61 cm (p37)

2005

Nocturne avec voiture

Huile sur toile

19 x 27 cm (p38)

2016

Double page

Panoramique avec voiture

Huile sur toile

55 x 190 cm (p39)

2007

Cargo épave et iceberg

Remerciements

Nos remerciements vont tout particulièrement au Conseil départemental de la Haute-Garonne et à son Président Georges Méric, à Didier Cujives, à Alain Filhol et Richard Emerique, Gérard Warret Domi,ique Pichon-Montané, Guillaume et Françoise Roussel, ainsi qu'à Anne Brunswic et Hélène Bec

© Malbreil, 2020. Tous droits réservés.
Réalisation du site : Johanne (webarcana.fr)

  • Naviguer sur ce site
  • Contact