Le mot de François
Mars 15 XI 2005. Dans la salle d'embarquement, les Africains sont habillés sur leur 31. Toilettes coûteuses, bagagerie de luxe, les grandes marques se déchaînent. Brouhaha, les portables ajoutent à la rumeur de la grande salle. Une fois à bord de l'Airbus d'Air Gabon, les racks sont vite remplis ; des bagages pléthoriques se logent sous les sièges. La cale est ouverte pour y mettre les bagages à mains qu'on ne parvient plus à caser.
A Roissy, dans la salle d'embarquement d'Air Gabon
Voyage de nuit. L'avion est bondé et à côté de moi deux Africains, colosses débordant de leur siège. Nuit difficile suivie de tracasseries douanières à Libreville.
Proman et son getman assurent la logistique - du mieux. Port Gentil est une ville montée de toutes pièces : l'or noir a amené des capitaux et du travail. Des immeubles modernes toujours altérés - par l'humidité - sont les verticales puissantes de l'île. Cocotiers et manguiers parsemés Le granit et la profusion lourde.
Les routes se transforment très vite en chemins de terre. Ici l'essence et le gasoil vont de pair avec les gros 4 x 4 et les véhicules utilitaires.
Notes éparses
A bord du Respondeur, l'équipage tourne en rond. Leurs visas sont toujours aux mains de l'immigration. Après la chaleur du pont, les cabines sont d'une exquise fraîcheur.
Pour sortir du port, il faut marcher et dans le caniveau les grenouilles coassent à l'e'nvie.
Containers et cuves à Port Gentil
Le port commercial à Port Gentil
Les grues jaunes règnent au milieu des grumes. L'or vert du Gabon. Sur le port, l'activité est en dents de scie, liée à l'arrivée des grumiers et des porte-containers.
Quand on sort du nouveau port de Port Gentil, une belle coque attire l'œil. La rouille y dessine des motifs abstraits, des couleurs bleues attisent le rouge du métal
L'Astrélie hisse ses tours à l'horizon. Elles'estompe dans l'humidité ambiante.
Sur la plage devant le Méridien les parcs à bois sont vides et un cocotier solitaire fait sentinelle immobile.
A Port Gentil une longue plage relie le terminal pétrolier et la zone portuaire. De grosses grumes flottent dans les parcs à bois et parsèment le rivage comme de gigantesques allumettes.
Les cocotiers sacrifiés, peints d'un blanc délavé dans leur partie basse, agitent mollement leurs palmes. L'humidité règne sans partage et dans les hôtels l'air conditionné bourdonne en permanence.
Au large de Port Gentil, la première plateforme, un grand mécano sur le ciel gris bleuté de la touffeur gabonaise. L'Astrélie est désaffectée
L'épave d'un chalutier à Port Gentil à côté des parcs à bois. A marée basse, il fait illusion, de lonin.
Combinaisons oranges, couleur vive sur le ciel gris du Gabon équatorial - l'uniforme standard des techniciens Total qui complètent les gilets de sauvetage, orange eux aussi, les casques et les chaussures de sécurité à coque métal.
Après une traversée en scooter de Port Gentil à la plateforme AGM du champ pétrolier Mandji, je monte à bord du Marmola Hope de la Pronam. Le navire a déjà plus de deux décennies : de nombreuses cloisons et xxxxxxx aux bois usés lui donnent un charme désuet.
L'équipage est malgache, le commandant Philippe Martinez breton tout comme le pilote du xxxxx, Florent.
Le ciel et la mer ont la même teinte et autour de plateforme principale, les plateformes secondaires sont comme de petits temples japonais.
A travers le hublot sur la passerelle une petite torchère. Elle brûle de jour comme de nuit, la chaleur qu'elle dégage est perceptible dès que le xxxx en fait le tour.
Peindre une plateforme ma paraît quasi impossible. La masse fourmille de détails : on ne sait par où commencer. Tubulures, moteurs, câbles innombrables, rambardes, pylônes, fils électriques, couleurs vives, le grêle coexiste avec l'imposant, les vides avec les pleins !Peindre chaque détail serait fastidieux - inimaginable sans ennui?
Esquiver la complexité manquerait la cible. Trouver la voie qui suggère sans accabler les détails.
Le grand mécano jaune et rouille des plateformes
Les tubes jaunes, mes échelles, les câbles, un grand mécano. Par où commencer à peindre ?
Les plateformes éparses dans le champ d'Anguille
A l'approche de la nuit les plateformes secondaires se transforment en temples de ferraille, un nid de pagodes sur la mer argentée.
Les nuages, la mer, la lumière à bord des bateaux L'espace ponctué de plateformes.
Le boat-landing à bord du Marmola Hope Le dispositif de sécurité est très efficace et l'o, grimpe à bord des bateaux protégé par les grosses tubulures
Samedi 19 - 11
Du Marmola Hope au Marmola Responder.. Traversée en xxxxà vitesse lente ; on contourne la pointe du Cap Lopez et son phare en métal rouillé - et ce sont à nouveau les quais, les dockers et les couleurs vives des engins sous ciel gris lumineux.
Notes éparses
Saison des pluies. A l'horizon, la bande étroite du littoral. Les nuages font un camaïeu de gris des nuages blancs, ton sur ton.
Les yeux douloureux de tant de lumières. Allongé dans ma cabine la lumière au néon est bien blanche.
Nuages, éclaircies -toute une palette de gris équatoriaux. Les crépuscules sont brefs, plombés et ne ressemblent en rien aux flamboiements tropicaux.
Sur la passerelle du Marmola Responder
28 - 11 - 05
Sur la passerelle du Kazet - L'humidité Le bois
à bord du Kazet
28 - 11 - 05
29 - 11 - 05
xxxxx Fort Warrior
Notes éparses
Nuit blanche, peaux noires. Pleine lune, insomnie. Dans les ornières le pluie mélange son eau à la latérite et le ciel se reflète en rouge.
Les rues de Port Gentil n'ont rien de remarquable. cases rouillées; vilains bâtiments en béton lépreux, échoppes à bout de souffle et routes défoncées.
Une armada de taxis (on dit qu'ils sont mille) peints en bleu et blanc sillonnent la ville de jour comme de nuit. Ils sont à l'image de PG, bruyants et déglingués.
La marina de Port Gentil
Au Cap Lopez le phare rouillé est hors d'usage. Des citernes pour le stockage du brut s'alignent le long de la côte. Le métal poli flamboie au premier rayon du soleil.
En semaine la plage de sable blanc est déserte. On a le sentiment d'un bout du monde, d'être à mille lieux de tout. Il y règne un air de désolation.
Cap Lopez - Un abri en bois de plage
29 - 11 - 05
Sogara Club à Port Gentil Sable corallien blanc
Le barbecue est fait avec une bonbonne d'air d'un camion Renault
02 - 12 - 05
Sur la passerelle du Marmola Responder
